Article du 6 Mai 2025
CONSEIL MUNICIPAL DU LUNDI 10 FEVRIER 2025 BILAN : GRANDES PROMESSES, PETITS RESULTATS


À l’ordre du jour du dernier conseil municipal figuraient deux temps forts : le vote du Compte Administratif 2024 pour le bilan de l’année écoulée, et celui du Budget Primitif 2025, censé tracer les ambitions de la Municipalité pour l’année à venir. Verdict ? Une politique en déshérence, des services publics en chute libre, une opacité budgétaire inquiétante, un manque criant d’explications et une vision pour l’avenir désespérément absente.
Services publics en chute libre : la sanction d’une politique hors sol
Le compte administratif est sans appel : tous les indicateurs sont au rouge. Les recettes baissent partout, traduisant une désertion massive des usagers.
Activités périscolaires : baisse de fréquentation
Petite enfance : baisse de fréquentation
Restauration scolaire : baisse du nombre de repas
Activités culturelles et jeunesse : désintérêt croissant
Les habitants tournent le dos à des services plus que jamais inadaptés. Ce n’est pas un simple avertissement, c’est la confirmation d’un échec total. Quand les familles, les séniors, les jeunes, les enfants fuient les services de la ville, c’est que la Municipalité a cessé d’écouter et d’agir.
Un contrat de restauration catastrophiquement négocié
20 000 € devront être payés par la ville en 2025 au titre d’un contrat de restauration scolaire mal ficelé. Officiellement, la raison annoncée de cette dépense est : "les tarifs n’ont pas augmenté". La réalité est bien plus dérangeante : le contrat a été mal négocié, et c’est encore une fois le contribuable qui en paie le prix et l’usager qui se désespère de la prestation.
Centre André Malraux : l’oubli sidérant du nettoyage
Autre épisode consternant : le centre André Malraux a été oublié dans le tout récent contrat de nettoyage. L’ajustement a été fait, à périmètre financier constant… il y aura donc moins de surfaces nettoyées, " division du nombre de coups de balai" a été promis. Mais in fine, c’est la propreté et les conditions d’accueil des Verriérois qui seront dégradées : une nouvelle démonstration d’amateurisme.
Mobilités douces : l’illusion s’effondre
Présentée comme un axe majeur de la mandature, la politique des mobilités douces est au point mort : seulement 40 000 € investis en 2024. Le projet du tronçon sud du Réseau Île-de-France est à l’arrêt totale. Résultat : piétons et cyclistes sont, eux aussi, les grands oubliés de l’action municipale.
Un "budget vert" sans consistance
La loi impose aux collectivités de publier un "budget vert", nouvelle classification des dépenses en fonction de leur impact sur l’environnement. À Verrières-le-Buisson, un simple formulaire CERFA remplit cette obligation. Peu de détails, peu de justifications sur les dépenses réellement effectuées et les projets concernés. Alors qu’à l’image de certaines communes, il est possible de faire un vrai budget vert complet et non d’une simple annexe…
Les Meulières : un projet vendu… mais sans mot sur l’avenir
La vente du bâtiment des Meulières a été confirmée, mais aucune information sur le projet, sur la destination n’a été communiquée. Encore un dossier géré dans l’opacité la plus totale.
La Potinière : le sort est scellé, mais le silence règne
Officiellement, rien n’est décidé. Pourtant, 300 000 € sont déjà inscrits au budget pour des travaux. Aucun retour sur les consultations associatives, aucune transparence sur les décisions en cours menées avec un bureau d’études mandaté. La population de la résidence du Moulin de Grais risque encore une fois d’être mise devant le fait accompli et de subir des choix inappropriés.
Culture : une politique à contretemps
L’Espace Bernard Mantienne est de moins en moins fréquenté. Plutôt que d’innover pour attirer les habitants, la Municipalité préfère fermer davantage l’établissement : désormais, plus d’ouverture le matin, ni les lundis et jeudis. Une politique de repli, symbole d’une vision culturelle morne et dépassée.
Commerces : à la recherche du temps perdu
Lors du Conseil Municipal, à la lecture des décisions municipales, Monsieur le Maire s’est satisfait d’une mission passée à un bureau d’études pour une mission d’accompagnement pour mobiliser et dynamiser le tissu commercial. Derrière cette annonce qui satisfait la Municipalité, la réalité est tout autre : si le Maire et son équipe étaient plus à l’écoute et au soutien des commerçants sur leurs difficultés et les conditions de leurs activités, ils n’auraient pas besoin de payer une entreprise pour avoir des idées en la matière. Autre preuve : pourquoi n’y a-t-il plus de conseiller municipal délégué aux Commerces dans l’équipe municipale ? Faisons donc confiance au bon sens des commerçants et des Verriérois qui se rendront compte de la réalité !
Une municipalité à court d’idées et à bout de souffle
Entre gestion opaque, projets flous, services publics en perdition et communication trompeuse, la majorité municipale affiche son impuissance. Les Verriérois méritent mieux qu’un pilotage automatique, sans ambition, sans écoute, sans cap.
Le budget 2025, loin de porter une dynamique nouvelle, acte la continuité d’un renoncement.