CONSEIL MUNICIPAL DU 16 DECEMBRE 2024 ENTRE NEGLIGENCE ET MEPRIS : LA MUNICIPALITE S’AFFRANCHIT DES PREOCCUPATIONS DES VERRIEROIS


Le dernier conseil municipal de décembre a une fois de plus illustré les choix de la municipalité trop souvent déconnectés des réalités et des besoins des Verriérois.
Une politique tarifaire qui pèse lourdement sur les Verriérois
Dès la première délibération, le ton était donné : l’augmentation des tarifs municipaux continue de peser sur les habitants et les commerçants. Par exemple, le dépassement d’horaire lors de la location d’une salle communale, même minime, sera facturé au prix exorbitant de 150 € par heure. La municipalité, tout en persistant à compliquer l’accès aux salles municipales, veut-elle rançonner les Verriérois désireux d’organiser des événements locaux ?
Nos commerçants, déjà durement éprouvés par la crise actuelle, ne sont pas épargnés. La majoration de 2,5 % des tarifs pour leurs terrasses, leurs enseignes verticales et leurs occupations commerciales aggrave leur situation. La municipalité n’envisage ni soutien ni accompagnement auprès d’eux en parallèle. Ce manque de considération pour ceux qui font vivre le cœur de notre ville et de nos quartiers est révélateur d’une gestion imperméable aux réalités et aux difficultés du commerce local, que la municipalité prétend défendre.
Restauration scolaire : un demi-recul forcé
Face à la grogne des familles et aux alertes de Retrouvons Verrières, la municipalité a dû faire partiellement marche arrière sur les augmentations tarifaires de la restauration scolaire en cas de non-réservation au préalable. Si ce revirement est une victoire pour les familles ayant les revenus les plus modestes, ce sera en revanche une lourde pénalité financière pour les familles ayant des quotients élevés. A titre d’exemple, avec cette décision, certaines familles paieront le repas de leur enfant 17,80€ ! Cela révèle surtout un manque flagrant d’anticipation et d’écoute de la part de la municipalité. Les décisions à l’emporte-pièce, suivies de reculs embarrassés, ne sont pas un mode de gestion responsable de notre ville.
Urbanisme : une vision défaillante et des choix opaques
La modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) était un autre sujet d’importance. Ici encore, la municipalité s’est illustrée par son mépris de l’avis des Verriérois et par une absence totale de vision et d’ambition urbaine, sociale et environnementale. Monsieur le Maire proclame qu’il « préserve 65 hectares d’espaces verts ». Mais il omet de préciser que ces terrains sont exclusivement privés...
Car concernant les espaces verts municipaux, l’heure n’est pas à la protection de l’environnement, bien au contraire... Le beau parc du Moulin de Grais est toujours sous la menace d’une construction et n’est toujours pas classé en zone N. Pas plus que le Pré situé rue Marie et Pierre Curie. Cet espace vert municipal est inscrit dans la trame verte, protégé par le PADD et présente un intérêt écologique reconnu. Mais le Maire qui, en pleine séance du Conseil Municipal, « assume » sa bétonisation, s’est obstiné, tout au long de la procédure, à « l’exclure de la modification du PLU » alors que la préservation des sols naturels et de la biodiversité est un impératif pour nos villes.
La municipalité fait porter le poids et la responsabilité de la protection environnementale sur les concitoyens à titre privé, sur leurs propriétés mais considère ses propres espaces verts comme des réserves foncières.
Services publics : une saignée humaine et sociale
L’annonce de la suppression de 27 emplois dans les services municipaux constitue pour tous les Verriérois une alerte majeure. Qui peut imaginer que ces 27 postes disparaîtront sans impacter la qualité de vie de nos concitoyens et les services publics locaux ? Ce n’est pas un simple ajustement des ressources humaines, ni un levier d’économies budgétaires. A l’échelle de notre ville, cette réduction massive témoigne de la désorganisation des services, de la perte de compétences et aura des conséquences directes et durables pour nous tous. Nos services de proximité doivent être au contraire soutenus et pérennisés pour assurer les services que notre ville doit maintenir et développer à l’heure du désengagement croissant de l’Etat.
Le chantier du centre André Malraux : un symbole de mauvaise gestion
Le projet du centre André Malraux continue de susciter des interrogations. D’énièmes avenants aux contrats de construction ont été approuvés, actant un dérapage inquiétant du budget. Ce dernier est passé de 6,2M€ (montant global des marchés de travaux initiaux) à 7,4M€ aujourd’hui soit une augmentation colossale de 20% ! La municipalité a délibérément choisi de ne pas divulguer, en séance publique, les chiffres et taux exacts, se livrant ainsi à une manipulation manifeste de l’information. Pendant ce temps, l’opposition, dans une posture passive, s’est contentée d’acquiescer ces explications qui étaient non seulement incomplètes, mais également fallacieuses et volontairement trompeuses.
La gestion peu rigoureuse de ce projet a entraîné retards et surcoûts qui auraient pu raisonnablement être évités et qui pèsent maintenant lourdement sur les finances de la ville.
Le constat est clair : la politique municipale actuelle se caractérise par un manque d’écoute réelle des citoyens, des entreprises et des associations, par des choix incohérents en matière d’urbanisme et de gestion, par un manque de projection dans l’avenir et par une opacité persistante dans les prises de décision. Les Verriérois méritent mieux. Il est temps de nous mobiliser autour d’une alternative ambitieuse.
Ensemble, nous pouvons construire une ville attentive à tous ses habitants, qui valorise ses ressources, soutient ses commerçants et ses entrepreneurs, améliore le cadre et les modes de vie de chacun. Il est temps d’engager Verrières-le-Buisson dans une nouvelle ère de respect, de transparence et de développement durable.